Exposition – L’art du trompe-l’oeil

Du 17 octobre au 7 décembre 2025.

Le terme de trompe-l’œil est employé pour la première fois en 1800 par Louis-Léopold Boilly en légende de son œuvre. Son nom décrit parfaitement son but : créer des illusions d’optique si convaincantes qu’elles donnent l’impression que des objets tridimensionnels existent sur une surface bidimensionnelle.

Le trompe-l’œil trouve ses origines dans l’Antiquité, notamment dans la peinture romaine, où les artistes peignaient des fresques pour simuler des architectures ou des paysages. Ces œuvres sont conçues pour embellir les murs et donner une sensation d’espace, transformant des intérieurs en véritables scènes de vie. Au fil des siècles, cette technique évolue, atteignant son apogée durant la Renaissance. Si le trompe-l’œil se fait de plus en plus rare à partir du XIXe siècle, à l’époque où les préoccupations esthétiques et conceptuelles prennent le dessus, il persiste cependant sous des formes variées et traverse les grands courants qui se succèdent.

Les artistes contemporains se jouent de la matière et de nos perceptions à travers de multiples techniques, allant jusqu’à créer des œuvres éphémères sur les trottoirs et les murs pour immerger les passants dans une réalité virtuelle saisissante.
C’est un art qui ne se contente pas de représenter le monde, mais qui le réinvente, nous poussant à voir au-delà de la surface et à questionner la nature même de la réalité. Dans un monde où les images sont omniprésentes, cette technique rappelle l’importance de la vision et de l’illusion dans notre expérience quotidienne.

📍 Galerie À l’Écu de France
🕒 Vernissage – Jeudi 16 octobre 2025 à 19h
🎟️ Entrée libre – Du mardi au dimanche, de 14h à 19h
📌 Visites commentées gratuites tous les mercredis et dimanches à 16h30

Avec les oeuvres de

https://www.nadineleprince.com/trompe-l-oeil 

Nadine présente dès l’enfance des dons remarquables pour le dessin qu’elle pratique avec passion. Elle s’adonne très tôt à la peinture à l’huile, peignant des natures mortes, des paysages et des portraits de son entourage. Elle expose pour la première fois dans un Salon à 17 ans et rejoint, encore adolescente, le groupe des Peintres de la Réalité.

L’observation de la nature et la traduction de la lumière témoignent de son admiration de la peinture du XVIIe qu’elle actualise par l’esprit, le choix et la composition des sujets.
Sa peinture figurative n’est pas un spectacle anecdotique, c’est un style. C’est à la fois le miroir de son être profond et une fenêtre ouverte sur le monde extérieur.

https://ceramiquesgiselegarric.jimdofree.com/

C’est en découvrant le travail de Patrick de Losowitch, céramiste-sculpteur Aveyronnais, que débuta son histoire avec la terre, à 17 ans. Il lui expliqua sa technique de « pastillage » à partir d’empreintes en argile car il « prélevait des motifs » sur des meubles en bois sculpté pour obtenir des éléments décoratifs.
En transposant cette technique aux végétaux, papillons ou coquillages, ce fut une manière plus efficace que le séchage pour conserver le « vivant » avec la délicatesse des reliefs en plus ! Plus tard, la technique du moulage en plâtre lui permit d’enrichir ce « répertoire » avec les reptiles et amphibiens entre autres : une manière de redonner vie, en rendant hommage à des bêtes trouvées inertes sur les bords de route.
Après avoir exploré pendant plus de 20 ans l’univers naturaliste dans un style plutôt classique, ses céramiques expriment aujourd’hui l’inquiétude face aux problèmes environnementaux…

https://www.cedricmotte.com/

Après des études traditionnelles de tailleur de pierre, il a œuvré sur la rénovation de chantiers d’exception. Son entrée sur concours aux ateliers des métiers d’art du musée du Louvre couronne son parcours professionnel. Technicien d’art et maître de stage depuis 2010 au musée du Louvre, il manipule et restaure avec toute sa passion des chefs d’œuvres emblématiques des collections statuaires.

« Ma dernière collection “les marbres mous” est le fruit de cette recherche acharnée autour du contraste entre la nature profonde de cette matière et l’illusion de malléabilité que l’on peut lui conférer grâce à une technique maîtrisée. La pierre est un matériau qui permet toutes les audaces créatives par la variété de teinte, de veinage et de marbrure. »

http://www.antoniusdriessens.com/

Antonius Driessens habite dans le Gard entre Nîmes et les Cévennes, berceau de la toile de Nîmes qui a donné naissance au jean.
« On pourrait penser qu’il n’y a aucun rapport entre le bois et le textile, mais pour moi il y en a entre les planches vieillies par le temps et les éléments, et le vieux jean usé par le temps et les lavages successifs c’est pourquoi j’ai décidé dans mon travail de les mettre en valeur. »

« Avec cette matière première aux caractéristiques physiques contrastées, Antonius Driessens réalise des pièces murales géométriques qui donnent l’illusion du volume. Les perspectives y sont arbitrairement accentuées, les points de vue et de fuite inattendus. La simplicité superficielle du processus masque une profonde réflexion sur l’illusion, sur la relativité de la perception de l’espace et du temps, sur le recyclage et le détournement, sur l’opposition entre matières vivante et inorganique… » (Louis Doucet)

https://www.demeebeniste.fr/

Artiste, illustrateur, sculpteur est né en 1970, en France.
Il a commencé par « écrire » des meubles illustratifs. Meuble sculpté avec vue à vol d’oiseau, distorsion de perspective et point de vue.
Réalisation dans les domaines de la technologie et de la bande dessinée. En 2009, avec Jean Nicolas Boulmier, il crée une ligne de mobilier en trompe l’œil : carton d’art, éco bois. Depuis 2010, il expose ses créations dans diverses galeries et expositions internationales : Paris, Copenhague, Londres, Bruxelles.

https://www.instagram.com/patrickblondeau/

Patrick Blondeau est un peintre hyperréaliste français contemporain connu pour sa capacité à sublimer les matériaux avec une précision photographique, évoquant la réalité du plus profond de son imagination.
Après avoir passé une décennie dans l’industrie de la publicité en tant que peintre-illustrateur, la transition de Patrick Blondeau vers la toile s’est imposée comme une évolution naturelle. Il conserve l’aérographe comme outil créatif principal, l’utilisant pour explorer diverses avenues artistiques, notamment les transparences superposées, les techniques innovantes de cadrage et de proportion, l’expérimentation chromatique et un style graphique distinctif marqué par la répétition et la précision.

Le jeu habile de lumière et d’ombre renforce la tridimensionnalité, invitant le spectateur à reconsidérer la frontière entre l’objet et sa représentation. Cette œuvre explore le thème du passage entre le quotidien et le sacré, tout en encourageant une réflexion sur la manière dont nous percevons et valorisons les objets autour de nous. Son approche innovante et son exécution minutieuse en font un exemple marquant de trompe-l’œil contemporain.

https://www.instagram.com/dario.m.lopez.b/

Né en 1987 en Argentine, il obtient un diplôme de sciences physique à Barcelone pour finalement décider de se diriger vers une voie artistique en s’installant à Versailles en 2013. Jouant du trompe l’œil et des codes de la représentation, sa démarche picturale lui permet de s’approprier des œuvres sans pour autant les acquérir. Il ne s’agira pas simplement de retrouver le tableau, mais bien de lui offrir une nouvelle lecture. C’est une passion pour le geste autant que pour le sens des pièces.
Au même titre que sa pratique picturale, ses sculptures incarnent des axes de réflexions engageant l’objet, sa représentation, et son environnement. La perception du sujet d’origine en est recomposée, passant par une hybridation, le geste du peintre devient celui d’un sculpteur.

https://www.laurencelehel.fr/

Formée aux Beaux-Arts d’Angers et au Arts Décoratifs de Paris, et après un passage comme designer textile chez Chloépuis Yves Saint Laurent, Laurence Lehel sculpte désormais le papier. Elle l’utilise pour créer des œuvres uniques, poétiques et inattendues. Vêtements, chaussures, postiches, objets de la vie courante, insectes, pantins…
Elle déchire, assemble, colle les textes et images des différentes publications nationales ou internationales, les cartes routières, les timbres…

https://www.instagram.com/atelier_sc_rockein_paris/

À travers son travail de céramiste, la volonté de Stanislas Cornier est de pouvoir créer un espace où les imperfections et les hasards se mêlent. Il détourne et se joue de l’aspect initial du simple objet d’ornement pour nous inviter à trouver dans chaque sculpture un rituel spécifique et les gestes associés.
Aucune hiérarchie n’oppose les ‘contenants’ aux objets d’art. Tous déclarés fonctionnels sans qu’aucun ne le soit vraiment, leur propos se situe ailleurs. S’ils incarnent naturellement une forme de critique sociale visant à condamner la superficialité et le consumérisme, ses créations véhiculent surtout l’idée du cérémonial qui rythme le quotidien de chacun.
Toute la recherche de l’artiste se concentre sur l’ambivalence entre la matière, son aspect, l’esthétique de l’objet et l’émotion que l’on pourrait transformer. Comme un jeu entre le côté froid et inerte de l’objet, l’aspect sacré et le beau qui se veut souvent le reflet de nos imperfections.
Reprenant un rôle de guérisseur spirituel où le spectateur peut devenir l’acteur, ses œuvres ne se regardent pas, pas seulement, elles s’utilisent.